«Ascension dans le massif du Mont Rose
(15-22 août 2004).»

Nous étions 6 personnes du club à s'être donné rendez-vous pour notre traditionnelle semaine d'alpinisme.

Cette année, notre choix s'est porté sur le Grand Paradis et le massif du Mont Rose dans la vallée du Val d'Aoste en Italie.

Après notre installation dans l'auberge de Jeunesse "La Batise" tenue par un belge "Dirk" dans le petit charmant village de Bionaz, nous avons rencontré notre contact "Eric" (également un belge installé dans la région) qui nous a fait un petit briefing sur les activités de la semaine.

Ascension du Grand Paradis (4061 m)
Après le petit déjeuner, nous quittons Bionaz pour rejoindre notre guide "Alessandro".
Petite présentation, vérification du matériel et nous voilà enfin sur les sentiers de montagne.

Après 850 m de dénivelé, on arrive au refuge de Chabot. C'est là que nous passerons la nuit.

05 heures du Mat, on quitte le refuge à la lueur des lampes frontales, le ciel est dégagé mais au loin on entend quelques coups de tonnerre.

La montée est longue et difficile dans le pierrier. Enfin au bord du glacier, on met les crampons, on s'encorde et on est parti vers le sommet.
Le temps change, le vent augmente, le brouillard fait son apparition et pour corser le tout, il commence à neiger...

Après plus de 5 heures d'ascension, on arrive en vue du sommet, mais à cause de l'orage, du vent (rafales de 100 Km/hr), la neige et le froid, on décide de redescendre.

On était à moins de 10 mètres du sommet du Grand Paradis, mais l'année dernière 5 personnes avaient été foudroyées par la foudre. Donc on a décidé de ne pas prendre de risque. En montagne il faut savoir dire «NON» au bon moment!
Bilan des 2 premiers jours : 2300 m de dénivelé positif.

Ascension dans le Mont Rose
Pendant 3 jours, nous avons subi les assauts de la montagne comme si elle voulait nous tester.
Le mauvais temps nous retarde, nous avons du mal à trouver notre chemin dans cette immense désert blanc, tout se ressemble, le vent nous aveugle, certains d'entre-nous commencent à ressentir les premiers symptômes du Mal Aigu des montagnes, il est vrai que nous sommes tout le temps au dessus de 4000m...

Les bouts des doigts commencent à geler, le vent augmente de plus belle ainsi que le brouillard. Il est temps de sortir le GPS car cela devient inquiétant... Notre guide heureusement connaît bien le massif et retrouve vite les balises. La dernière ascension pour arriver au refuge Margarita (le plus haut refuge habité d'Europe), à 4559 m est très pénible.

Enfin je vois le refuge, encore quelques mètres et on pourra prendre un repos bien mérité.
Une fois à l'intérieur, on peut voir sur nos visages les marques de fatigue que la montagne nous impose. Pour une fois c'est Pascale qui est la plus atteinte, elle est complètement gelée!

Après un bon bol de soupe, tout le monde retrouve des couleurs. La nuit sera agitée, mal de tête pour les uns, insomnie pour d'autres...

Crampons aux pieds et piolet en main, on quitte le refuge pour entreprendre notre descende vers la vallée. Le temps est toujours aussi mauvais mais après 2 heures de calvaire, le ciel commence à s'éclaircir. On en profite pour sortir les appareils photos...

On décide de faire un dernier sommet avant de redescendre "la pyramide Vincent" à 4300 m.

Nous voilà enfin de retour dans la vallée, on enlève les chaussures, les vestes Gore-Tex et les polaires. Il fait beau et le soleil tape dur.

Demain on retournera en Belgique avec plein de souvenirs dans la tête. On s'est promis de se retrouver l'année prochaine pour d'autres aventures alpines!

Alain